Au bord d’un lac paisible, un méditant méditait, sérieux comme un pape. Mais des poissons sautaient hors de l’eau et le dérangeaient. Il changea de place et s’installa dans une belle forêt verte. Mais des oiseaux chantaient et le dérangeaient. De colère, il tua et mangea poissons et oiseaux. Il en eut une telle indigestion qu’il ne pu plus jamais méditer.
Méditer n’est pas un acte isolé et hors du monde. C’est un moment que l’on se donne pour percevoir, comprendre et aimer le monde. Le monde est animé, bruyant, tapageur bref vivant. Le méditant perçoit cette agitation mais son esprit reste calme et ne le juge pas.