Le changement est l’expression même de la vie, pas une maladie.

papillon-cocon- Randy

C’est souvent le regard porté par une société, une culture, sur les changements de la vie qui font que ces changements sont harmonieux (sans pathologies) ou non.

Arrêtons de croire que pour vivre bien, il faut contrôler la nature et commençons à vivre avec la nature. Il s’agit juste de savoir utiliser à bon escient les médecines traditionnelles, basées avant tout sur l’observation et le bon sens et respectant l’humain dans sa globalité et dans son environnement social et naturel.

Une globalité et une nature oubliées par l’approche occidentale dont la tendance lourde est de segmenter et cloisonner l’humain. Une surmédicalisation qui veut s’imposer dans tous les changements naturels et les considérant comme des pathologies :

  •  l’adolescence dont on fait des tonnes en créant une période de pré-adolescence alors que ce n’est qu’un changement progressif de l’enfant à l’adulte sur tous les plans. Donc avant l’adolescent, c’est l’enfant, qui en tant qu’enfant grandit et évolue point. Dès que l’enfant donne de vrais signes de changement physique ou psychologiques, il entame son adolescence.
  •  la vieillesse vue plus comme l’accumulation de douleurs et de dysfonctionnements que comme un moment de sérénité où la personne peut se consacrer à elle-même
  • les grossesses et accouchements systématiquement médicalisés alors que c’est la chose la plus naturelle du monde et que dans la plupart des cas, il n’y a besoin que d’attention, d’affection et de rassurer. C’est le « systématiquement » qui gêne. Par exemple, faire peur aux femmes qui présentent un accouchement en siège et les inciter fortement à la césarienne (plus rémunératrice pour les obstétriciens) alors que, à moins d’une malformation du bassin maternel, il s’agit d’un accouchement normal.
  • la ménopause vue avec mépris en occident comme l’arrivée d’une vieillesse inutile puisque stérile (et donc qu’il faudrait « guérir, » compenser avec des hormones etc… ) alors que dans d’autres sociétés (Japon, Afrique, pays arabes…) elle est un passage à une nouvelle étape de la vie de femme, libérée des contraintes liées à la reproduction de l’espèce.

A lire :

Santé, un lien entre nature et culture – Margaret Lock est anthropologue à l’Université McGill de Montréal. http://www.letemps.ch/sciences/2015/06/02/sante-y-un-lien-entre-nature-culture?utm_source=facebook&utm_medium=share&utm_campaign=article
http://www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_2003_num_73_2_1345     La ménopause, chemin de la liberté selon les femmes beti du Sud-Cameroun – Article 2003 de Jeanne Françoise Vincent

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