Personne n’est l’abri du torticolis !

Le torticolis arrive sans prévenir : vous êtes bien, détendu, tranquille et paf ! Deux heures plus tard, impossible de tourner la tête ni à droite ni à gauche, ni de la baisser ou de la lever. Vous avez sûrement déjà expérimenté ce super blocage ou vu collègues et collaborateurs se tenir avec la tête la plus droite possible sans pouvoir la tourner.

Le torticolis se déclenche la plupart du temps en position statique. Quand les muscles sont souples, chauds et que l’on s’installe dans une certaine immobilité pour une durée assez longue (à l’échelle du corps, 1h c’est déjà assez long ; ceux qui pratique un sport le savent bien). Alors, si la pièce est un peu fraîche, ou si on est mal installé, ou s’il y a un léger courant d’air, il y de grande chance que la remise en route soit délicate. Les muscles se refroidissent trop vite. Ils éliminent mal les toxines et se recontractent, durs comme du bois.

LE TRAVAIL DE BUREAU OU LES DÉPLACEMENTS PROFESSIONNELS CUMULENT CES TROIS FACTEURS PRINCIPAUX + 1

Il serait temps de réduire ces risques de blocage. Pourquoi ?

  1. par simple humanité : à moins d’être un sociopathe avéré, vous n’aimez pas avoir mal ni voir souffrir les personnes autour de vous
  2. par souci d’efficacité : un collaborateur qui souffre dépense beaucoup d’énergie à soulager sa douleur. Il se fatigue beaucoup plus vite et perd sa capacité de concentration. Les risques d’erreur sont démultipliés et le travail ralenti. La conséquence logique sa productivité baisse ainsi que la qualité du travail rendu.
  3. pour un management harmonieux : lorsque un ou plusieurs membres d’une équipe souffre physiquement, alors leur humeur s’en ressent immédiatement. Leur sourire s’efface. L’envie d’échanger (amicalement ou professionnellement) avec les collègues diminue. Tout projet apparait sous un angle négatif : trop compliqué, dossier interminable, inutile … Leur implication chute. Ils manquent de disponibilité pour leurs clients, leurs collègues ou leur manager. Cette attitude naturelle d’une personne en souffrance se répercute sur l’ensemble de l’équipe. La mauvaise humeur et le négativisme, c’est hautement contagieux, (et il n’y a pas de masque ou de gel contre ça ! 😉). Bonjour l’ambiance dans la salle de réunion ou l’open-space !
  4. pour la rentabilité : un torticolis nécessite une mise au repos de quelques jours. Ce n’est pas une question de confort . Simplement, vous ne pouvez pas vous déplacer avec le cou bloqué : la conduite serait trop dangereuse et irresponsable que ce soit pour venir travailler ou pour se rendre à des rendez-vous. La prise d’anti-inflammatoires forts et des relaxants musculaires sera prescrite par le médecin. Nécessaires pour faire disparaître la contracture, ils créent des états de somnolence incompatibles avec une activité physique ou intellectuelle soutenue. D’ailleurs, le médecin délivrera très probablement un arrêt de travail de 2 à 4 jours .Ce ne sera pas par complaisance. Qui dit arrêt de travail dit désorganisation du service / de l’entreprise, opportunités d’affaires ratées, délais non tenus… bref perte de résultats.

Je cite ici 4 raisons (il y en a bien plus) mais je sais que la première aura suffit à vous convaincre de prendre ce problème à bras le corps.

Comment éviter un certains nombres de torticolis dans votre entreprise ?

Toutes les causes du torticolis ne sont pas purement et simplement éliminables. Mais changer quelques petites habitudes pour limiter leur impact, c’est pas si compliqué.

Atténuer les chocs thermiques :

il convient d’une part de limiter les différences de température dans l’enceinte de l’entreprise et d’autre part de ne pas avoir un trop grand écart de température entre l’extérieur et l’intérieur. Bref, il faut user de la climatisation avec prudence. Dans la mesure du possible, harmoniser la température dans toutes les salles avec un système centralisé de climatisation. Ne la programmer qu’au delà d’une certaine température, communiquer une charte d’utilisation qui sera diffusée à tous les collaborateurs. Plus précisément, l’INRS(1) mentionne un risque éventuel pour les salariés dans le cas d’une température supérieure à 30°C pour une activité sédentaire, et à 28°C pour un travail nécessitant une activité physique. Il est donc inutile de régler le thermostat à 21°C en été. Vous pouvez régler les bureaux sur 26°C et les usines sur 24°C par exemple.

Beaucoup de collaborateurs vous diront 26°C dans le bureau, c’est trop ! Il faut juste un temps d’acclimatation de 2-3 jours et des vêtements adaptés ; on oublie la cravate, les chemises et chemisiers fermés au col, les pantalons trop serrés, comme quand on voyage dans un pays chaud. Les collaborateurs devraient pouvoir s’habiller aussi confortablement qu’ils le souhaitent (en respectant la sécurité et la bienséance). Chacun sait que le cerveau et l’ingéniosité ne sont pas dans le nœud de cravate …

Faire la chasse au courant d’air :

avec la température, il faut aussi régler la puissance de la soufflerie du dispositif. Ce souffle qui rafraichit la pièce est parfois placé au-dessus d’un collaborateur ou d’un groupe de collaborateur : les contractures du haut du dos sont alors inévitables. Donc, soit on déplace la soufflerie dans un coin inoccupé, soit on déplace les postes ou encore on programme son appareil.

On peut très bien lui demander un souffle puissant pour rafraichir plus rapidement une salle de réunion ou un open-space avant l’arrivée de tous le monde et le programmer pour un souffle faible à modérer pendant les heures de travail, juste pour maintenir la température ambiante. Les fenêtres ouvertes ou entrebâillées avec volets quasiment fermés, c’est très bien aussi pour rafraîchir une pièce sans avoir de grosse amplitude de température mais attention à ce que personne ne soit installé dans le petit courant d’air qu’elles génèrent. Vous éviterez ainsi les courants d’air les plus terribles.

L’ergonomie des postes :

c’est une évidence, si je suis obligée de garder la tête baissée ou relevée pour travailler, j’ai de grande chance de contracter un torticolis et même d’avoir des problèmes cervicaux chroniques. Chaque employé est le mieux placé pour savoir dans quelle position, avec quel matériel il devrait être installé. Et même, devrais-je dire quelleS positionS ! L’être humain n’est pas fait pour des gestes répétitifs ni rester immobile plus d’une heure. Et ce n’est pas à l’humain de s’adapter physiquement pendant des heures à son poste de travail mais bien l’inverse. Pas forcément facile ! Mais pensez aux bureaux assis debout, à des espaces proposant des positions plus variée, à des bureaux avec des assises très différentes et qui ne sont pas personnellement attribué.

Doit on absolument être assis derrière une table pour faire une réunion ? Des fauteuils, des poufs, des sofas peuvent aussi bien fonctionner. Une réunion debout … (qui impose un format court mais suffisant pour beaucoup de chose). Donner l’habitude aux collaborateur A titre privé, on ne reçoit pas ses invités à table sauf au moment de manger. Pour des échanges plus constructifs et conviviaux, on préfère le confort d’un salon.

LA 4EME CAUSE DES TORTICOLIS : LE STRESS

Avez-vous remarqué comme vos épaules ont tendance à remonter quand vous êtes stressé ? C’est normal. C’est une posture de défense naturelle face à une agression. Sauf que, dans un milieu naturel, un stress ne dure que peu de temps : soit vous aurez pris la fuite face au danger, soit vous aurez affronté le danger et l’aurez éliminé, soit vous ne serez plus de ce monde pour vous plaindre d’aucun problème.

Dans le monde du travail, le danger n’est pas de cet ordre. Mais pour le cerveau c’est tout comme. Il déclenche les mêmes réactions physiologiques ; changements de postures, de température, libération d’hormones néfastes sur le long terme, changement d’humeur. Donc, les épaules vont avoir tendance à rester en position haute. Et tous les muscles du tronc cérébral se contractent fortement et durablement. Et voilà notre torticolis ! Il est indispensable d’offrir aux collaborateurs des outils pour apprendre à être moins sensible au stress professionnel. Indispensable aussi pour les cadres d’apprendre à mieux organiser le travail, gérer leurs équipes, contrôler leur communication … Bref faire leur travail de managers en veillant au stress de chaque collaborateur.

DES OUTILS PROFESSIONNELS POUR MOINS DE STRESS ET UNE MEILLEURE POSTURE : Do-in, méditation, Shiatsu, relaxation

Parmi les outils qui permettent d’être plus imperméable au stress pro et en même temps un action directe sur la décontraction musculaire vous trouverez : la relaxation par la méditation et /ou par le do-in (étirements et auto massage), le shiatsu. C’est facile à organiser dans le cadre professionnel quelque soit la structure. Pensez à faire intervenir REGULIEREMENT un professionnel du Shiatsu et du Do-in et/ou un intervenant en méditation.

Le bien-être au travail, ce n’est pas un jour ou une semaine par an, c’est du long terme. Une séance de 20 minutes pas mois en Shiatsu, c’est un minimum. Pareil pour la méditation et la relaxation guidée, il faut viser 1 heure d’intervention par mois pour que les collaborateurs volontaires s’habituent à l’exercice et petit à petit le pratique d’eux-mêmes plus souvent. C’est là que ça devient utile efficace. Idem pour le Do-in, pour qu’ils apprennent et s’approprient les bons mouvements, la façon de travailler sur des points spéciaux, des méridiens …

>> Lire les TÉMOIGNAGES

>> Sur le même thème : Le torticolis n’est pas franc du collier

sources : (1) INRS https://www.inrs.fr/risques/chaleur/ce-qu-il-faut-retenir.html

Crédit visuels : image by Kamran Aydinov sur freepik

Vous êtes satisfait de votre visite ou vous avez des suggestions, des commentaires ? Je serai ravie de vous lire.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.